La défécation à l’air libre

28 septembre 2021

La défécation à l’air libre

Au chapitre des regrets que m’inspire ce vingt et unième siècle figure en première ligne le phénomène du péril fécal. Une pratique à la fois volontaire et involontaire. Mais, à l’origine de moult autres problèmes socio-politiques. Les questions qui se posent sont donc les suivantes : peut-on espérer une amélioration en ce domaine? Où doit-on s’attendre simplement au pire?

Une pratique volontaire

Délaissant les grands axes, témoignait Alain Bashung, j’ai pris la contre-allée. Manière de magnifier son attachement pour les venelles calmes et paisibles, héritées du découpage administratif. Des raccourcis ou contre-allées souvent plongés dans l’obscurité et envahis par de la mauvaise herbe, devenue le repaire de personnes qui préfèrent y déposer urines, matières fécales et autres impuretés.

A vrai dire, d’aucuns trouvent confortables de  » faire caca  » en plein air. D’autres choisissent de se  » soulager  » dans la nature en raison des coutumes qui les empêchent d’utiliser les mêmes toilettes que leurs beaux-parents…

Une pratique involontaire

La situation est grave dans les régions tropicales de notre planète et les milieux où sévit la pauvreté. Dans ces zones, l’hygiène individuelle ainsi que l’hygiène publique ne sont ni connues ni pratiquées.

Il y en a aussi qui abandonnent leurs selles dans la rue, autour des habitations, dans les eaux de rivière… du fait de l’indisponibilité de toilettes sur le lieu de travail, en milieu scolaire ou à la maison.

Femmes accroupies « se soulageant » dans la nature. Crédit Axel Drainville (« public toilet – Ada Foah »), via Flickr CC.

D’autres études sur la question font état de l’ignorance de l’usage des toilettes, de la non-attractivité des lieux… Ajoutons à la liste l’habitude rigolote des compagnies de transport interurbain qui, le long du trajet, proposent régulièrement des  » arrêts pipi  » aux passagers.

Cela dit, pratique volontaire ou involontaire, les conséquences d’un tel incivisme sont patentes.

Des chiffres alarmants

Selon Action Contre la Faim (ACF), chaque année, plus de deux cent millions de tonnes d’excréments humains ne sont pas traités. Chaque année, ce sont également deux millions d’enfants de moins de cinq ans qui meurent de diarrhée, choléra ou typhoïde. Des maladies hydriques provenant des matières fécales déversées dans l’espace public.

Tout ceci montre combien des efforts en rapport avec l’assainissement sont plus que jamais indispensables. Le prochain article traitera de cette question.

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Commentaires

Benjamin Nzouemi
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TRISTE RÉALITÉ , SURTOUT EN AFRIQUE !

J AI AIME DONT TU SENSIBILISES L OPINION PUBLIC,SANS TOUTEFOIS HEURTER LES SENTIMENTS DES UNS ET LES AUTRES.
CHEER !

Mamouna
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Je t'en remercie !